Fonctionnement du manipulateur pervers narcissique

 

Pour comprendre la perversion, il convient de se référer au fonctionnement psychique d’un enfant d’environ 3 ans. Comme lui, le pervers ne tolère pas la frustration, s’arrange pour nier les réalités dérangeantes, se croit tout permis et s’imagine plus important qu’il ne l’est.
Nous devons nous conformer à ses attentes.

  • S’il nous maltraite, il ne cherche pas forcément à nous détruire : nous sommes ses Jouets.
  • Il ne se sent jamais coupable.
  • Rationnellement, il sait que faire souffrir les autres est interdit : il n’est pas fou.
  • Mais pas question de se plier à la loi commune, la seule qui vaut est celle de son désir.
  • Et quand il s’agit d’apprivoiser une proie, il sait se travestir en personnage attentif.

Finalement, le pervers peut être comparé à un enfant tyrannique et dépendant :

  • Quand nous décidons de partir, il perd ses moyens, tombe malade, se plaint d’être incompris.
  • Au fond, il se déteste. Enfant, il a subi un traumatisme initial : « Quelque chose en lui s’est cassé, stoppant ainsi un processus qui aurait dû être plus harmonieux. La relation à l’autre a été entravée trop tôt pour se construire. », assure Dominique BARBIER, Psychiatre Psychanalyste.
  • Ce n’est pas qu’il ne soit pas capable de déchiffrer les émotions d’autrui, il s’en moque. Mais, dans la cruauté infligée à l’autre, se tient un message implicite : le monde est pourri, sale, de même que ceux qui le peuplent.

Étymologiquement, pervertir, du latin perverto, signifie « renverser, ruiner, anéantir » :
Les pervers anéantissent nos pulsions de vie, nos capacités à nous estimer.

  • Ils réussissent à nous rendre honteux de nous-mêmes, nous nous trouvons stupides, laids, sales. Cela, grâce à leur génie pour mettre le doigt sur nos zones de failles : le sentiment indélébile d’être une méchante fille (ou garçon), trop ceci ou pas assez cela, de ne pas être aimable, une culpabilité que nous traînons depuis l’enfance.
  • D’ailleurs, les pervers consultent rarement, sauf par calcul ou pour avoir la paix :
    « Bonjour, ma femme me trouve trop cynique et m’envoie chez vous. Voilà, c’est fait. »
    Le second rendez-vous n’a généralement pas lieu. Sauf si l’individu a décidé de s’amuser avec le psy.
     
  • C’est surtout l’entourage que les thérapeutes rencontrent, car les pervers ont l’art de percuter notre intimité la plus secrète.


Leur stratégie consiste à s’emparer de notre espace mental : nous nous mettons alors à douter des paroles entendues, des scènes vécues ; nous sommes en pleine confusion et parfois devons-nous ressasser encore et encore l’objet du conflit tant notre esprit est plongé dans le brouillard qu’il distille avec tellement de brio.  Le pervers narcissique n’est pas si intelligent qu’il n’y paraît, mais il met toute son intelligence au service de sa perversité.


(http://www.psychologies.com/Moi/Se-connaitre/Personnalite/Articles-et-Dossiers/Tout-savoir-sur-les-pervers/4Comment-les-pervers-nous-piegent-ils)